Nouvelle-Aquitaine : Toopi Organics obtient 3,8 M€ pour recycler l’urine humaine

il y a 4 ans

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L’entreprise Toopi Organics avance au pas de course. Basée à Loupiac-de-la-Réole, cette start-up bordelaise transforme l’urine humaine en produits fertilisants. Grande nouvelle : une aide de 3,8 millions d’euros a été offerte de la part de l’Ademe sur une période de 5 ans.

Moins de produits chimiques

Transformer l’urine humaine en en ressources agricoles voici l’objectif de Toopi Organics. Récemment labellisé par le ministère de la transition écologique et solidaire cette jeune entreprise bordelaise ne cesse d’enchaîner les bons coups. Nous avions déjà entendu parler d’eux lors de leur projet d’installation. (Concernant des urinoirs sans eau lors des Jeux Olympiques de 2024 à Paris)

L’agence nationale de l’environnement et de la maîtrise d’énergie a appeler à une manifestation d’intérêt. De ce fait, l’Ademe va fléchir une enveloppe de 8,3 millions d’euros sur cinq ans. Toopi Organics s’engage « à créer une filière de recyclage de l’urine, en s’appuyant sur des fabricants de toilettes, des bureaux d’études, des installateurs (BTP) et des collecteurs », explique l’entreprise. « L’objectif est de créer et de sécuriser des emplois locaux et non délocalisables tout en facilitant la transition écologique. En ce qui concerne la filière agricole. Toopi Organics pourra proposer des produits fertilisants moins chers et aussi efficaces que les engrais chimiques d’origine minérale. »

Collecter plus pour fertiliser plus

Cette jeune start-up girondine a su développer un procédé microbiologique innovant. Aujourd’hui, elle a créé sa propre usine pour transformer l’urine humaine en engrais.

« Notre procédé permet de cultiver des bactéries à grande échelle capables, par exemple, de fixer l’azote atmosphérique, afin de remplacer les engrais azotés issus de ressources fossiles. Testé en champs dans une dizaine d’études, le premier produit Toopi a montré une efficacité agronomique similaire aux engrais de synthèse, et ce avec un coût inférieur pour l’agriculteur », précise le responsable scientifique et cofondateur de Toopi Organics, Pierre Huguier.

Enfin, l’objectif aujourd’hui est de collecter de plus en plus d’urine. Toopi Organics propose de ce fait deux types de toilettes : des urinoirs fixés et des toilettes de séparation. Cette initiative a déjà été réalisée et l’entreprise a commencé à installer ses toilettes dans les collèges, lycées ou encore les stades. Son prochain objectif : Station-service,  écoles … Et plus généralement tous les lieux qui accueillent du public.