CPME Gironde : quelles entreprises pourront bénéficier du fonds de solidarité ?

16 novembre 2020 à 18:49

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Pour venir en aide aux sociétés les plus en difficulté face à cette crise, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) de Gironde a eu l’idée de créer un fonds de solidarité.
Alimentée par des dons issus d’autres entreprises moins affectés par le covid-19 ou des particuliers, l’heure est à la solidarité.

Cette nouvelle vague de confinement a eu de lourdes conséquences sur l’économie française. Nombreux sont les secteurs d’activité touchés : restauration, petits commerces, bars, tourisme … La CPME Gironde souhaite soutenir les plus touchés. Cette organisation patronale interprofessionnelle dédiée aux TPE et PME propose donc la mise en place d’un Fonds interprofessionnel de solidarité. Il sera offert par ceux qui ont eu la chance d’être épargnés par la crise.

Patrons et particuliers au niveau local main dans la main

Le journal Sud-Ouest a recueilli les propos de plusieurs acteurs de la CPME.

Son vice-président en charge de l’industrie, Frédéric Petit, donne alerte : « De nombreux chefs d’entreprise, petits ou grands, dirigeants associatifs, entrepreneurs de l’ESS (économie sociale et solidaire), professions libérales sont affectés par la pandémie « sanitaire » et sont ou le seront aussi par la pandémie économique. La CPME Gironde entend leur souffrance, leur silence et observe leur déclin devant l’effondrement d’un projet, d’une vie ; nous les savons pour certains dans une extrême précarité. Le nouveau confinement a provoqué un frein brutal aux activités de loisir, hôtellerie, restauration, cinéma, salle de sport, commerces jugés « non essentiels »

L’urgence est donc bien réelle : « À l’écoute du terrain et face à la précarisation de beaucoup de nos petits commerces, nous avons aujourd’hui décidé de passer un pas important et de gérer nous-même notre avenir. Demain, il sera trop tard » confie Philippe Loiseau, président de la CPME Gironde.

Pour faire simple, ces fonds devraient ressembler à une fondation régionale, et un agrément pourrait être obtenu en mois d’un mois. Concernant l’appel aux dons, ceux sont les entreprises les moins touchées par la crise qui auront toute priorité, où particuliers comme entreprises pourront aussi abonder.

Stéphrane Lionewski, vice-président de la CPME Gironde en charge du commerce ajoute : « Nous comptons particulièrement sur le soutien de la grande distribution, des assureurs ou de l’agroalimentaire.
Leur don représenterait un triple intérêt : la solidarité, d’abord ; la défiscalisation bien sûr ; et surtout l’intérêt économique, car un tsunami de défaillances sera préjudiciable pour tout le monde. Une entreprise qui fait faillite, c’est un fournisseur ou un client en moins ; et des chômeurs supplémentaires, ce sont des consommateurs avec moins de pouvoir d’achat »

De quelle manière seront distribués ces fonds ?

L’argent récolté sera distribué sur des critères objectifs. Grâce à l’analyse des bilans comptables mais aussi après étude d’une commission des sages.

« Notre ambition est de récolter, et donc de distribuer, 100 millions d’euros en 6 mois avec le concours de tous et si vraiment tout le monde est conscient de ses responsabilités… « , confie Frédéric Petit.
De plus, la CPME aimerait aussi que ce fonds interprofessionnel de solidarité soit associé à une cellule d’alerte dans le but pouvoir d’intercepter et de gérer les situations d’urgences. Trois plateformes seraient alors dédiées à l’aide psychologique, technique, et à la formation.

Enfin, reste à savoir si ces fameuses entreprises les moins touchées par la crise feront preuve ou non de solidarité avec leurs confrères.