En Nouvelle-Aquitaine, des photographes donnent l’alerte : « Quitte à être mis à poil par la Covid-19, je préfère le faire moi-même », un message adressé au gouvernement.
Le chômage forcé est devenu monnaie courante en cette période de crise. Pour exprimer leur colère, des photographes issus des quatre coins de la Nouvelle-Aquitaine ont décidé de s’afficher nus. Les accroches qui accompagnent les clichés sont toutes porteuses du même message : « Quitte à être mis à poil par le gouvernement et la Covid-19, je préfère le faire moi-même »
Des photographes en colère
Bordeaux, Bayonne, Charente ou encore en Dordogne, ils sont beaucoup à faire bloc.
C’est par le biais du hashtag #artisanapoil que ces photographes clament leur mécontentement. Initiative lancée par un photographe de l’Oise, ce mouvement est aujourd’hui relayé par d’autres pros de la photo issus de toutes les régions voisines, voire même par des commerçants et restaurateurs.
Cynthia Gasté, photographe à Biganos s’exprime : « Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes obligés de fermer alors que nous pratiquons notre métier avec toutes les règles sanitaires qu’on nous impose. De plus, nous sommes pour la plus grande partie uniquement sur rendez-vous ! Nous souhaitons sauver nos entreprises d’une possible fermeture définitive. »
« Une situation critique »
Pour Cynthia et ses confrères, la période actuelle (septembre à décembre) est un moment-clé dans leur métier. Les fêtes de fin d’années se prêtent toujours au jeu, où de jolies lumières s’entremêlent avec les décorations et autres objets qui animent la féerie des derniers mois.
« Nous souhaitons que l’État prenne conscience qu’en nous interdisant d’exercer nous sommes dans une situation critique. Pour la plupart, c’est notre seul revenu ; pour certains, une motivation pour se lever le matin. Un mois avant Noël, on se retrouve sans revenu ! »
Comme beaucoup d’autres artisans, ces photographes espèrent attirer l’attention du gouvernement en propageant cette campagne #artisanapoil. Cynthia Gasté rappelle qu’au premier confinement, certains particuliers s’étaient vus dans l’obligation de mettre la clef sous la porte.