Le marché nocturne du Bourg revient tous les jeudis à Villenave d’Ornon

Vous la sentez cette petite odeur de viande et de pain chaud dans l’air du jeudi soir ? Non ? Normal, c’est nouveau. Mais ça ne va pas tarder à venir, parce que le marché nocturne du Bourg a refait surface depuis le 3 avril et jusqu’au 11 septembre 2025, comme une bonne vieille habitude qu’on n’aurait pas envie de perdre.

Alors oui, on pourrait vous sortir la formule habituelle : “événement incontournable”, “ambiance conviviale”, “produits du terroir”… Mais soyons honnêtes : le marché nocturne du Bourg, c’est surtout un bon prétexte pour traîner en fin de journée, grignoter des trucs qu’on n’avait pas prévu d’acheter et papoter avec des gens qu’on croise toujours ici mais jamais ailleurs. C’est ce genre de moment qui fait que, bizarrement, jeudi soir, ça devient le nouveau vendredi.

La place Marc-Dulout, ce petit théâtre du quotidien

Chaque jeudi jusqu’au 11 septembre, de 17h à 22h, la place Marc-Dulout de Villenave d’Ornon se transforme. On y arrive pour acheter trois tomates et on repart avec une quiche, une bière artisanale, une bougie à la lavande et une invitation à dîner chez des gens qu’on ne connaissait pas deux heures plus tôt. C’est comme ça, ici.

Et puis il y a les têtes connues. Les exposants fidèles qui vous reconnaissent (“Alors, le camembert de la semaine dernière, il a tenu le coup ?”), les habitués qui ont leur banc, leur vendeur de vin, leur rituel. Et cette année, quelques nouveaux se glissent dans la bande. On m’a soufflé que certains venaient tout juste de poser leurs valises à Villenave, histoire d’apporter un petit vent frais dans les stands. Curieux de voir ce que ça donne.

Ce qu’on y trouve ? Presque tout.

Côté stands, c’est le bazar dans le bon sens du terme : du fromage qui colle aux doigts, du pain encore tiède, des légumes plus photogéniques que ceux du supermarché, mais aussi de la bière locale, du vin qui pique un peu ou beaucoup selon l’heure, des petits bijoux, des sacs en toile, du prêt-à-porter, du thé en vrac, du savon qui sent la forêt et des trucs dont vous ne saviez même pas que vous aviez besoin.

Et évidemment, l’espace restauration. Parce qu’il faut bien s’asseoir quelque part pour manger tout ça. Là, vous chopez une assiette bien remplie, vous vous posez sur une table en bois sous les guirlandes, et vous observez. Le gars du stand d’à côté qui bataille avec sa bouteille de rosé, la petite qui danse devant les enceintes, la mamie qui partage ses frites avec tout le banc. C’est pas un dîner chic, c’est mieux : c’est vivant.

Ambiance musicale et digressions

Chaque semaine, une petite animation glisse entre les étals. Parfois un concert, parfois une démonstration de danse, parfois un magicien qui fait disparaître des carottes. (Bon, j’exagère un peu, mais vous voyez l’idée.)

Et pour la soirée d’ouverture, le 3 avril, ce sera le trio Mais oui madame qui mettra l’ambiance. Rien que le nom, déjà, me donne envie de commander une tournée. En plus, le maire Michel Poignonec sera là avec toute son équipe municipale. Je ne sais pas ce qu’ils grignotent en priorité, mais si vous les voyez approcher du stand de samoussas, faites leur de la place.

Le genre de soirée qu’on ne planifie pas trop, mais qu’on attend quand même

L’année dernière, le marché nocturne du Bourg a tellement cartonné qu’ils ont dû rallonger la saison. Preuve que les gens en redemandent. Il faut dire que ça change du quotidien, ce genre de rendez-vous. Pas de stress, pas d’obligation, juste une ambiance simple, un peu de musique, un verre à la main, une assiette dans l’autre. Et les conversations qui traînent jusqu’à ce que la lumière baisse et que les gamins commencent à bâiller sur les genoux.

On dit souvent que ces marchés “créent du lien social”. Je ne suis pas sociologue, mais je peux vous dire que je suis reparti une fois avec une recette de curry, un plan rando pour l’été et le numéro d’un gars qui répare les vélos. Donc oui, ça fonctionne.

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